Deuxième journée recherche de stage avec deux rendez-vous très différents.
Le matin Sidaction, au métro Jaurès, dont la vice-présidente n’est autre que Line Renaud. Reçu très gentiment par l’enthousiaste et communicative Pascale responsable du service marketing direct qui est passée elle aussi par le privé et le secteur des assurances. On manque visiblement de ressources et je serais bienvenu dans une ambiance jeune et rainbow attitude pour renforcer des partenariats, louer des fichiers, exploiter la base de données, suivre le street-marketing, le recueil des dons… tout ça me rappelle bigrement des souvenirs professionnels encore frais.
L’après-midi GRDR à Montreuil pour un stage d’enquête proposé par Barbara, anthropologue et suivi par Alice, psychologue. L’enquête se déroulera au foyer africain Soundiata de la rue Saint Just à partir d’un outil qui devrait faciliter l’expression des migrants sur leurs trajectoires de soins connues et investies. Le but ultime de l’enquête étant la production d’un diagnostic socio-sanitaire. Le gros du travail, outre le recueil sur place, consistera à sensibiliser et convaincre de l’intérêt d’une énième enquête les résidents et les responsables du foyer.
Je rentre à pied à Belleville. En route je découvre un café narghilé (rue Barbès à Montreuil, ça ne s’invente pas !) et jette un oeil au célèbre foyer africain de la rue Bara, assez semblable à celui où doit se dérouler l’enquête du GRDR. Immeuble sinistre, grande cour surpeuplée encombrée de vendeurs à la sauvette, rares femmes, quelques enfants. En accord avec l’article reproduit du Monde je ne sais si le foyer Bara est universellement connu au Mali mais j’atteste que la Tour Eiffel est totalement inconnue dans les villages reculés. Mes porte-clefs à l’effigie de notre emblème national qui en général sont petits présents fort appréciés du Maroc au Pakistan ont fait un flop complet au Mali.
Porte de Montreuil, penché au-dessus du périphérique, la circulation sans fin aussi impérieuse qu’absurde m’inspire mille paraboles faciles sur un monde qui ne tourne pas rond.
Songeur, j’essaye de faire le point sur mes trois propositions de stage, de peser le pour, le contre. L’intérêt immédiat, pour la formation, pour l’avenir… et le désir dans tout ça. Décision jeudi prochain après consultation de mon maître de stage. A moins d’un outsider d’ici là…