Dernier jour au mas

Pour ce dernier jour à la Fontaine des Marins, c’est Véronique de Geoffroy qui nous présente Compas, la méthode d’assurance qualité conçue pour les projets humanitaires. Où l’on découvre que le monde de la solidarité se penche seulement aujourd’hui un peu sérieusement sur cette thématique. Le méthodologue que j’étais retrouve évidemment ses petits dans cette approche qui hérite des travaux des secteurs de l’industrie et du service. Ce n’est pas le cas de mes jeunes collègues qui ont plus de peine à différencier les notions de critère, indicateur, standard et mesure. Véronique met l’accent sur l’intérêt mais aussi sur les limites de ce type d’approche si elle est utilisée mécaniquement. Un standard de nombre de litres d’eau par personne lors d’une crise ne peut pas avoir la même valeur à la Nouvelle-Orléans et au Niger où les populations sont habituées à vivre avec très peu.
On nous remet une jolie documentation interactive sous forme d’un CD de cette méthode Compas développée sur des fonds publiques. Le groupe URD accompagne sa diffusion de conseil et de formation (comme toute bonne société de conseil !). Il vient de recruter un sympathique informaticien qui prépare une version plus riche permettant de documenter l’évaluation et de produire les livrables associés à destination des bailleurs. Là je sens d’anciens collègues de la cellule qualité Generali très à l’écoute…

A l’heure du déjeuner grand balade avec mon collègue Seydou le Songhaï de Gao en direction d’un champ de lavande odorante abandonné pour faire de gros bouquets qui parfumeront les placards quelques mois. Cueillette de menthe et de thym citronné tout aussi parfumés.
L’après-midi Arnaud nous vend avec grand mérite et brio l’association des élèves Cap Solidarités. Il faut des volontaires pour reprendre l’activité de l’association qui pilote outre le colloque annuel un projet humanitaire post-tsunami aux îles indiennes d’Andaman.

On casse la tire-lire pour une dernière et joyeuse soirée. Il est temps de partir, durant ce séjour les nuits n’ont guère dépassé les quatre heures !