Ce n’est pas nouveau : il est plus facile de dire oui que de dire non. Parmi les quatre propositions de stage j’ai fait mon choix. Difficilement. Pas simple de refuser de travailler avec Réza qui fait partie de ces personnalités qui m’ont donné le courage de sauter le pas de l’humanitaire ; de dire à Pascale de Sidaction que malgré son chaleureux accueil je ne pourrai l’épauler sur les tâches très riches qu’elle m’a proposées ; tout aussi difficile de ne pas se lancer immédiatement sur le terrain social avec Barbara du GRDR auprès d’une population de migrants dont je connais le pays et les préoccupations.
Heureusement Thierry Brun, mon maître de stage, partage le même avis. Un séjour chez SOS Sahel est sans doute ce qu’il y a de plus pertinent pour se préparer à l’animation de missions de développement, objectif ultime que je donne à ma formation.
Lors de notre échange, Thierry dresse deux constats très pertinents sur les rapports étudiant-enseignant en France. A l’inverse de ce qu’il a connu aux Etats-Unis dans nos universités :
– un étudiant n’est pas considéré comme un futur professionnel ou un prochain collègue,
– un prof se doit de tout savoir. Pas question pour lui de dire « je ne sais pas » et de se contenter de donner des références où ses étudiants trouveront leur réponse.
Des constats qui trouvent leur prolongement en entreprise. Les stagiaires arrivent souvent mal à l’aise dans la relation sociale d’entreprise ; le chef, est censé être omniscient !
Le soir chorba, brick et pâtisseries à la maison avec mes nouveaux collègues africains pour fêter l’Aïd.
Nov 042005