Non je n’ai pas acheté subitement une TV. Les deux Foucault dont il est question ici ne sont pas ceux que vous croyez. Ni le Jean-Pierre des télémaniaques, ni le Michel des intellos. Il s’agit de mes deux rencontres du jour Charles de Foucauld [avec un d] et de Jean Bernard Léon Foucault avec un [t] comme les deux autres. Enfin rencontre le terme est un peu fort puisque les deux sont morts depuis longtemps.
Le premier qui déchaine encore d’étranges passions a été enfin béatifié au Vatican ce dimanche matin au terme d’une longue procédure et sur la volonté de feu Jean-Paul II. De Charles de Foucauld, ce sont bien sûr ses séjours au Maghreb et au Proche-Orient, et son retour à Dieu au contact de modestes musulmans qui m’interpellent le plus. «La vue de cette foi, de ces âmes vivant dans la continuelle présence de Dieu m’a fait entrevoir quelque chose de plus grand et de plus vrai que les occupations mondaines», écrivait-il en 1901.
L’article que lui consacre La Croix illustre le parcours plein de contradictions de cette personnalité à la fois hors du commun et très contemporaine dont j’avais salué la mémoire avec les derniers chrétiens du sud algérien à El-Goléa en novembre 2000.
L’autre Foucault dont il s’agit est celui du pendule dont la spectaculaire démonstration de la rotation de la terre constitue le clou d’une visite guidée au musée des arts et métiers. Entrainé par Jean-Antoine au fameux brunch du CNAM nous fûmes autant rassasiés par la qualité des mets que par la variété des vitrines d’exposition. Je recommande tout spécialement un séjour prolongé au théatre des automates. « Suis-je vivant ou est-ce que je rêve d’être vivant, et qui m’anime ?«
Musée des arts et métiers. Forfait Buffet-Brunch + entrée du musée et visite guidée (19,50€) chaque dimanche.