Nov 202005
 
En 2000…

Paris, Rue Piat, pochoir de Miss. Tic (c) Yves Traynard 2000

…je venais de m’installer rue Ramponeau. Une première pierre dans mon projet de nouvelle vie. Être propriétaire c’était s’assurer un toit pour un avenir qui s’annonçait plus précaire. C’était l’été je découvrais mon quartier, mon jardin de Belleville et tout en haut, la rue Piat d’une réputation aussi sombre que Ramponeau. Le pochoir signé d’une mystérieuse Miss. Tic et surplombant Paris me séduisit… je l’emportais dans ma chambre noire.

En 2005…

Paris, Rue Piat, pochoir de Miss. Tic (c) Yves Traynard 2000

…mon projet est sur les rails. En ce novembre qui vous engonce dans le manteau, j’ai retrouvé l’étrange pochoir défraîchi mais épargné par les tagueurs du quartier. Ce même mois Miss. Tic, la reine du pochoir parisien au parcours si singulier fête ses 20 ans de carrière. Elle expose ses petites phrases, jeux de mots et autoportraits noir et blanc « écris à hauteur d’homme » à la Galerie W, 44, rue Lepic dans le XVIIIe jusqu’au 27 novembre.
Moi je préfère ses pochoirs dehors, rue Piat, où le temps fait son oeuvre, où son art séduit avant de mourir, tel un film ou une chanson qui nous ont marqués et qui sont autant de clins d’oeil d’un bonheur, d’un chagrin, d’une étape de notre vie qui passe.