Jan 182006
Il se tient debout, immobile, impassible même, raide comme la canne qu’il tient fermement. A ses pieds un chien de berger complète ce tableau pastoral. Nous sommes loin des Pyrénées, dans les sous-sol de Saint-Lazare au sortir des métros. Les rengaines que diffuse le puissant haut-parleur derrière lui ne l’animent plus. Plus aucune flamme ne brille dans ses yeux. Sa canne est blanche. C’est l’aveugle de Saint-Lazare qui compte sans les voir, chaque jour, le troupeau de centaines de milliers de passagers que nous composons.