Retrouvailles à Créteil par un froid vif pour cette deuxième rentrée. Curieuse formation universitaire qui vous envoie en stage sitôt le mois d’intégration passé. On se demande s’il n’y a pas d’arrière pensée budgétaire derrière tout cela.
Nous avons passé cette première journée à dresser le bilan de nos expériences. Le patchwork de nos trois mois de stage en ONG offre un beau panorama de l’humanitaire. Chacun décrit sa toile qui prend des airs de grande fresque du secteur de la solidarité internationale avec les commentaires éclairés de François. J’y reviendrai.
Détail intéressant, moins d’un étudiant sur deux est capable de donner le budget de la structure qui l’a employé ou même un simple ordre de grandeur. Caractéristique à la fois de notre culture qui a un sérieux problème avec l’argent et de nos formations qui délèguent à des élites spécialisées la valeur des choses (une entreprise, le budget d’un État,…). Pour beaucoup, le million d’euros (voire de francs) est la limite supérieure de l’humainement concevable. Voilà qui n’est pas bon pour notre citoyenneté !
Quelques ordres de grandeur de budgets (un peu orientés !) pour ne pas mourir idiot :
- État Français : 283 md€
- Generali, chiffre d’affaires monde : 56 md€
- État Malien : 1 md€
- Ville de Nantes : 373 m€
- OXFAM (très grosse ong britannique) : 175 m€
- Médecins Sans Frontières : 107 m€
- SOS Sahel International France : 2,4 m€
Chiffres 2004, md = milliard, m = millions