Tapis jaune colza, bourgeons verts-tendres et jeunes blés. Ce matin je traverse une France qui s’éveille sous la caresse câline d’un soleil de printemps. Mai qui approche est le mois des amoureux. Un clocher au loin. Un prêtre en aube immaculée au seuil de son église bras ouvert. Un couple de mariés, mousseline blanche et queue de pie noire approche. L’aquarelle convenue illustre le livet de préparation au mariage que compulse fébrilement sous mon nez voyeur mes voisins de compartiment. Chapitre premier : le déroulement de la célébration. Chapitre deux : Dieu nous parle. La brochure propose 2 CD (tout ce gère disions-nous il y a peu) pour préparer au mieux cette cérémonie, désuète, inadaptée à une France profondément laïque mais auquel on tient en tant que dernier sacrement à rassembler les familles… et pour cause il en est le fondement !
Le TGV est une infrastructure dont on mesure mal l’efficacité. Il faut avoir connu la France des Corail, quand une longue journée de train séparait Paris de Marseille. Sa longue saignée nord-sud offre une incroyable coupe dans les paysages français qu’un brillant conférencier transformerait en récit des terroirs. Je m’étonne d’ailleurs qu’aucun éditeur ne se soit lancé dans l’aventure.
Pour un autre son de cloche (!), écouter : Just married par Relic feat. Amine.
Pour citer cet article (format MLA) : Traynard, Yves. « TGV ». ytraynard.fr 2024 [En ligne]. Page consultée en 2024. <https://www.ytraynard.fr/2006/04/tgv/>