Ouuuups ! En faisant le ménage sur mon disque dur ce premier jour de congés je m’aperçois que je ne vous ai jamais montré d’images de l’Université de Créteil, un comble ! Cette quatrième et dernière promenade d’architecture cristolienne entend combler ce vide.
Bref historique : l’université Paris 12 est créée en 1970 dans le cadre des mesures de desserrement des universités de Paris-centre. Elle était composée, à l’époque, de la Faculté de Médecine de Créteil construite en 1969-1970 avec le CHU Henri Mondor et d’un centre universitaire situé à la Varenne Saint Hilaire qui accueillait depuis 1969 des formations de droit et sciences économiques. A Créteil, à partir de 1970, s’élèvent les murs du centre multidisciplinaire où nous sommes hébergés. Au départ, ils accueillent un IUT, un premier cycle de lettres et sciences humaines et une année d’orientation biologique et médicale. Au fil des années, entre 1972 et 1985, les filières existantes seront complétées pour aboutir à des Facultés dotées des 3 cycles de formation : Droit, Lettres et Sciences humaines, Sciences et technologie, Sciences économiques et gestion, qui seront elles même rejointes par d’autres composantes : Administration et échanges (qui intègre notre master Gestion de l’humanitaire), Sciences de l’éducation et sciences sociales. Sur ces différents site l’Université devenue largement pluridisciplinaire accueille aujourd’hui près de 30000 étudiants dont une part importante issue de l’immigration.
L’architecture des bâtiments a épousé les modes successives. La « Dalle » du centre multidisciplinaire construite début 70 selon un principe de relégation des voitures en sous-sol qu’on retrouve au front de Seine de Beaugrenelle et annonce la Défense. Tout récent l’Institut d’urbanisme de Paris au pied du métro conçu et inauguré en 2005 illustre les dernières tendances architecturales (architecte Rémy Butler).
La spécificité urbanistique tient à l’absence de campus. Les bâtiments sont dispersés dans la ville entre immeubles d’habitations, commerces, routes, voies piétonnes privilégiant l’ouverture au monde sur le corporatisme étudiant. Un objectif à replacer dans le contexte de l’après mai 68.
Je laisse la conclusion de ces promenades à Victor Hugo « L’architecture est le grand livre de l’humanité, l’expression principale de l’homme à ses divers états de développement, soit comme force, soit comme intelligence. »
Mai 252006