Résumé des épisodes précédents. A l’issue d’une longue matinée commencée à l’aube, notre stagiaire s’apprête à regagner son travail après avoir déjeuné.
Sur le chemin du bureau je bois un dernier thé en terrasse accompagné d’une de ces fameuses pâtisseries portugaises qui ignorent la crème ou bien je fais une course pour la maison aux rares boutiques ouvertes avant 15h. Ça c’est l’ordinaire. La pause déjeuner se fait parfois safari-photo urbain lorsque Zacarias me rejoint. D’autres jours c’est bibliothèque et déjeuner au CCFM ou crevettes à l’ail chez Surf… La taille de la capitale et la douceur du climat permettent toutes les fantaisies. L’après-midi se poursuit au moins jusqu’à 18h30. C’est ensuite la liaison quotidienne avec Paris qui soulage autant qu’elle frustre. Grâce à Skype on peut se parler une demi-heure, s’envoyer des photos, un peu de musique sans débourser un liard. Mais la distance est bien là et six mois d’expatriation c’est long. C’est la première fois de ma vie que je languis (un peu) de la France.
Avant de rentrer il faut m’enduire de répulsifs à moustique car la nuit tombe à 17h. Obscurité totale, sur Agostinho Neto avant de gagner la lumineuse Mondlane. Les beaux soirs c’est film(*) ou concert. Les jours maigres c’est Hawaïn Twister au KFC halal sud-africain, un filete de galinha chez l’Oranais, une pizza au dépôt de pain marocain, un assortiment de samoussas et de rissois chez l’Indien du cinéma Charlot ou quelques expédients chez mes Syriens du Chicken Aladin. Une garaffa de gazeuse à la barraca de mon quartier et il est 20h30. Lecture, BBC World service et c’est déjà l’heure de dormir… à 22h. Des journées finalement bien occupées. Heureusement il y a Sabado e Domingo pour souffler !
(*) le 15 août j’ai vu au CFFM l’attendrissant et drôle « Ballon d’or » du guinéen Cheik Doukouré. A écouter les réactions, le public mozambicain a beaucoup aimé.