Résumé du premier épisode : après s’être levé, lavé et sustenté le stagiaire s’apprête à gagner à pied son bureau.
Sitôt atteint la grande rue, j’assiste aux premiers embouteillages de 4*4 et de chapas qui gâchent soleil, ciel bleu et fraîcheur matinale. La ville est pourtant spacieuse mais les rues secondaires sont encore trop défoncées pour permettre un écoulement fluide du trafic. Le bureau est à 20 mn à pied. En route, je fais souvent escale à l’une des terrasses de l’avenida Vladimir Lénine pour prendre un feuilleté portugais arrosé de thé brûlant. Après tout chaque jour est précieux et vaut bien qu’on le respecte, qu’on l’hume avant de le déguster. Il est temps de rompre avec un passé dont l’emploi du temps se résumait en un enchaînement d’obligations. La cérémonie du thé passée, je suis prêt à gagner mon bureau de l’avenida Agostinho Neto.
Bom-dia à todos. Installation à l’ordinateur, réponse au courrier électronique, insertion du blog rédigé à la maison, … puis travail studieux jusqu’à 13h selon les nécessités du jour. Officiellement la pause déjeuner est à 12h30 pour l’ensemble du personnel. Je m’autorise un glissement sur l’après-midi qui me permet quelques courses. Car ici tout ferme à l’heure de la pause c’est à dire jusqu’à 14h30 au moins. Chacun rentre chez soi pour déjeuner ce qui donne lieu à de nouveaux embouteillages à l’aller comme au retour.
Moi je file au restaurant. Les jours de grande faim c’est l’impeccable Mimmo’s tout proche. A moi les lasagnes végétariennes, les poissons grillés, les carry de crevettes, les coupes de fruits frais… Les jours maigres c’est le matapa au xima ou les crevettes grillées près de l’église ou les buvettes du marché Janet.
Pour citer cet article (format MLA) : Traynard, Yves. « Une journée ordinaire (2) ». ytraynard.fr 2024 [En ligne]. Page consultée en 2024. <https://www.ytraynard.fr/2006/08/une-journee-ordinaire-2/>