Coup d’envoi des IIIèmes rencontres internationales de photographie(*) dans l’enceinte de la forteresse de Maputo. Notre ambassadeur se fend d’un discours d’ouverture aux côtés du président de l’AMF(**), d’un représentant de la Municipalité et des organisateurs. Le soutien étranger est essentiel dans ce type de manifestation dont la programmation a de l’allure.
Au fil des évènements qui se tiennent à Maputo on perçoit la volonté de faire de la SADC(***) une réalité culturelle en même temps qu’économique. Dans cet ensemble anglophone dominé par l’Afrique du Sud le Mozambique devra faire ententre sa voix lusophone originale. Dans cette quête de personnalité l’Angola mais aussi le Brésil, bien que sur un autre océan, seront ses meilleurs alliés.
Le fort héberge plusieurs expositions dont la diversité illustre mon propos. Une autrichienne sur Simon Mashokho un joueur de mbira(****) zimbabwéen célèbre dans les années 70 qui accompagne la promotion d’un double CD ; un reportage allemand sur l’architecte Pancho Guedes ; Seeing Women une expo furieusement actuelle sur les femmes par le collectif sud-africain Market Photo Workshop ; une salle consacrée à Rio et ses favelas, enfin une aile dédiée aux travaux des amateurs lancés par le journal Savana, dont le thème s’intitulait Dinâmicas Rurbanas, quand la ville rencontre la campagne. Franchement, à voir les clichés, les candidats n’ont rien compris au thème pourtant génial !
Alors que le concert bat son plein dans la cour du fort les Mozambicains d’ordinaire si réservés se lâchent. Le corps et la parole se libèrent enfin. Le champagne et la 2M coulent à flot. Tout près dans les bars et les boites de Baixa la nuit bat son plein.
(*) Photo festa.
6 octobre-30 novembre. Maputo. 18 expos.
(**) Association Mozambicaine de Photographie
(***) SADC : Communauté pour le Développement de l’Afrique Australe
(****) Xylophone à main constitué de lamelles métalliques. Infos sur le site.