Mai 202007
 

Lac Toba, restaurant (c) Yves Traynard 2007Je voulais y croire et hier je l’annonçais. Le paradis existe quelque part sur cette terre. Je l’avais rencontré ici sur cette île de Samosir au milieu du Lac Toba. Température idéale toute l’année, terre fertile où tout réussi du café à l’aubergine, de la mangue au riz en passant par la girofle, une eau à volonté si poissonneuse que leurs nageoires viennent vous caresser en nageant, une nature préservée, calme, des paysages somptueux de lacs italiens, baignés de couleurs changeantes… L’envers du décor est bien sinistre. Ici comme ailleurs on vit à l’heure du monde. La crise asiatique a eu raison de ceux nombreux qui avaient cru faire fortune avec le tourisme. Le boom est retombé. Sur toute l’île nous sommes au plus une trentaine de touristes pour une centaine d’hôtels et guest-houses, autant de restaurants et de boutiques de souvenirs. C’est désespérant d’être le seul client de la journée voire de la semaine, partout. Les commerçants restent courtois ne vous forcent pas la main pour recueillir quelques milliers de roupies qui mettraient un peu plus de coco dans le gado-gado. Les prix trop doux vantés par les guides ont comme un goût amer.