S’éloigner du centre de KL avec ses jambes requiert du courage. J’ai gagné péniblement la gare de Kuala Lumpur par des auto-ponts où le piéton n’est visiblement pas toléré. Mais le surplomb sur la choucroute victorienne et moghole valait le déplacement. Qu’on en juge par les photos.
Visite de la mosquée nationale qui a déjà 40 ans. Très épurée, grands bassins d’eau, fraîcheur. Mélange contemporain de différentes traditions. Jardin andalou, coupoles d’Asie centrale, stucs marocains, appentis malais…
Dans la foulée, découverte du musée des arts islamiques, soyeux écrin qui ne demande qu’à s’étoffer. Faute d’avoir été un empire colonial, la Malaisie n’est pas encombrée par une sur-représentation de certaines régions. C’est un plus. Elle donne certainement une image plus équilibrée du monde musulman. Elle n’hésite pas à faire cohabiter des maquettes de monuments de style totalement opposés et possède, fait rare dans nos musées européens, de témoignages de l’islam chinois. Une expo temporaire de photographies jusqu’aux années trente de people européens et asiatiques insistait sur le mix des traditions vestimentaires. On y voyait entre autres le Sultan Ali II de Zanzibar enterré au carré musulman du Père Lachaise.
Déjeuner au buffet libanais du musée d’un copieux mezzé et de plats locaux avant de grimper sur la colline admirer les orchidées, symbole du pays.
Dîné d’une soupe de poisson Tom yam, très parfumée et puissamment relevée ! Çà n’a pas suffit à désamorcer mon irritation à la gorge, pollution ou angine ? Sarkozite précoce ?
Pour citer cet article (format MLA) : Traynard, Yves. « Mosquée nationale ». ytraynard.fr 2024 [En ligne]. Page consultée en 2024. <https://www.ytraynard.fr/2007/05/mosquee-nationale/>