Après avoir visionné Délice Paloma(*), les critiques reviennent, les mêmes que pour Viva Laldjérie du même Nadir Moknèche. Engouement en France(**) pour une Biyouna grande dame, courageuse, irrévérencieuse(***), mais sévérité de la part de certains Algériens qui dénoncent une représentation déformée de l’Algérie. « Cela ne montre que la vie d’une population bien spéciale d’Alger » peut-on lire sur un blog. Comme si on demandait à Pigalle(****) de représenter la France par ex. C’est une fiction, mais on la dit pas représentative de l’Algérie, de sa réalité. Mais il faudrait beaucoup de fictions mises bout à bout sur l’Algérie pour en donner un début d’image pertinent. Sans doute le malaise vient-il de la rareté de ce qui est proposé au public sur ce pays. Le tourisme au présent c’est un peu ça. De multiples petites touches, à la fois sensibles et bien documentées, de multiples regards pour composer une représentation un peu fidèle de la réalité.
(*) Délice Paloma un film de Nadir Moknèche avec Biyouna. 2006.
(**) voir la critique de Télérama, allant un peu vite en qualifiant le réalisateur de « peintre de l’Algérie d’aujourd’hui’
(***) pour se faire une idée de Biyouna voir la vidéo : Ruquier reçoit Biyouna
(****) Pigalle, Karim Dridi, 1994.
Pour citer cet article (format MLA) : Traynard, Yves. « Délice Paloma ». ytraynard.fr 2024 [En ligne]. Page consultée en 2024. <https://www.ytraynard.fr/2007/07/delice-paloma/>