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| Asie du Sud-Est 2007 |
C’est l’heure des comptes photographiques. 3400 pressions sur le déclencheur en 3 mois. 2000 photos retenues et 500 présentées sur le diaporama ci-dessus qui se révèle bien peu inspiré par le présent dont j’ai pourtant fait ce voyage. Comment sortir du cliché, non pour faire de l’original à tout prix, du jamais vu, mais pour témoigner honnêtement du présent ? Tzvetan Todorov nous dit : « Le touriste cherche à accumuler dans son voyage le plus de monuments possible ; c’est pourquoi il privilégie l’image au langage, l’appareil de photo étant son instrument emblématique »(*). A consulter l’abondante littérature sur la photographie de voyage on se dit qu’il n’a pas tort. Tous rélèvent du même point de vue, du même prisme : le beau, le bon, l’harmonie, le folklore, le passé. Du présent, rien ne doit heurter dans l’album de voyage. Je m’aperçois que cette réflexion sur le voyage au présent a des répercussions bien au-delà de ce que j’avais imaginé sur notre relation au voyage : comment je photographie, je filme, je rédige mon journal, je raconte mon voyage…
(*) Tzvetan Todorov, Nous et les autres. Seuil. P.378.
(**) Allen Rokach & Anne Millman, Voyager Photographier, Abbeville 1993, 1993.