En route pour la Normandie où se tenaient les festivités du mariage de ma chère voisine, la voix têtue du GPS nous a expédié du côté de Rungis. Les Halles, voilà un lieu exceptionnel du présent pour comprendre comment nous, habitants d’Ile de France, sommes approvisionnés chaque jour en produits frais. Certes ces halles n’ont pas le charme du fer et du verre de Baltard ou de La Villette mais sont certainement plus parlantes sur la réalité de notre alimentation. Ce n’était pas un jour pour la visite – on ne fait pas attendre une jeune mariée – mais renseignements pris il en existe une d’organisée à condition de se lever aux aurores(*).
Par chance pour les amateurs de grasses matinées, un groupe de « géographes nocturnes » nous en fait le récit sur Cafés-géo(**). Ce jour là, ils étaient accompagnés par Guy Chemla, géographe, spécialiste des Halles à Paris 4.
A la lecture du compte-rendu il manque à mon goût – à cette visite déjà riche me direz-vous – des éclairages qui dépasseraient l’ordre du descriptif. D’où viennent les produits, quels sont les intermédiaires, comment sont-ils rémunérés, quelles sont les marges par rapport aux producteurs… En tout cas quel bel exemple de visite au présent. Du contemporain, du concret au coeur des préoccupations actuelles mais hélas confidentielle.
(*) Visite Rungis.com
(**) Rungis, le 24 mai 2002, 2h30 du matin. Visite de Rungis sur Cafés géographiques. Avec également une passionnante conférence au Flore par Daniel Roche, professeur d’histoire moderne au Collège de France. Humeurs vagabondes : à quoi servent les voyages ?