Désolé Anne-Hélène. Pas de muséographie originale pour l’exposition « Quand l’Afrique s’éveillera… » qui se tient à La Cité des Sciences(*) mais des contenus particulièrement riches, éclairants, équilibrés, synthétiques sans être simplistes.
De sobres panneaux illustrent quatre volets de la réalité africaine :
– Le défi alimentaire
– La richesse de son sous-sol
– La santé
– Les sociétés africaines
On ne manquera pas deux reportages originaux. L’un sur les TIC (l’étonnante réussite commerciale du portable et d’Internet en Afrique), l’autre sur la filière agricole qui approvisionne la capitale camerounaise (« le ventre de Douala »).
De tels reportages démontrent une fois encore que la matière pour un voyage au présent est bel et bien disponible et passionnante.
Votre temps – contrairement au mien – est précieux. Inutile de vous déplacer : le site de l’exposition de la Cité des Sciences propose en ligne l’intégralité des commentaires y compris audiovisuels. Excellente initiative de cette Cité des sciences qui est un des rares lieux parisiens à proposer une lecture du monde contemporain.
(*) Quand l’Afrique s’éveillera… Cité des Sciences et de l’Industrie. Jusqu’au jusqu’au 4 novembre 2007.
Présentation succincte par Isabelle Bousquet et Alain Labouze.
« Ressources minières et énergétiques, impacts du réchauffement de la planète, flux migratoires… l’Afrique est aujourd’hui au coeur d’enjeux stratégiques mondiaux. Impossible donc d’éluder la question de son développement. En dépit d’une situation sanitaire trop souvent dramatique, il y a des raisons – et un devoir – d’espérer. À condition toutefois de chasser idées reçues et messages simplistes en tous genres. L’Afrique subsaharienne, terrain d’étude de cette exposition, n’est pas un sous-continent archaïque, figé sous le poids des traditions et rétif à la notion de progrès. Sans se calquer sur le modèle occidental, elle connaît des transformations importantes dans tous les secteurs de la société. Bien sûr, ses 48 États ne sont pas exposés aux mêmes urgences et tous n’avancent pas au même rythme. Il n’empêche, des questions communes se posent, qui interpellent géographes, économistes, agronomes, spécialistes de santé publique, hydrologues, climatologues… Par exemple, quelles avancées récentes peuvent permettre de conduire les sociétés africaines sur la voie du développement ? Et quels sont les freins à lever pour y parvenir ? Sans verser dans un optimisme hors de propos sur le rôle de la science et de la technologie, l’ambition de cette exposition est au contraire de dresser un état des lieux lucide sur les succès et échecs rencontrés en Afrique en matière de développement. Et d’esquisser des pistes pour l’avenir… non dénuées d’espoir. »