Dans le contexte des changements climatiques et de la flambée des prix du baril de pétrole, les biocarburants sont aujourd’hui souvent présentés comme une alternative énergétique durable. Imposture du vocabulaire, ce bio là ne désigne rien de biologique et l’on devrait plutôt parler d’agrocarburants pour désigner ces carburants destinés à nos voitures produits à partir de matériaux organiques renouvelables. On assiste à un engouement tant au Nord (États-Unis en particulier mais aussi en France) qu’au Sud pour cette production d’éthanol. Brésil (canne à sucre), Argentine, Malaisie et Indonésie (huile de palme) convertissent des hectares par milliers à cette culture et rêvent d’une OPEP verte. Les effets sont hélas déjà connus.
- Destruction de pans entiers de forêts et d’écosystèmes (forêts tropicales primaires),
- Délogement de peuples indigènes,
- Aggravation de la faim dans le monde par flambée du prix des céréales,
- Mise en œuvre d’OGM.
Ce matin, Fabrice Nicolino sur France-Culture(**) démonte les enjeux de cette industrie et ne décolère pas contre notre aliénation collective à la voiture.
(*) Les biocarburants, Wikipedia.
(**) A écouter. Les biocarburants. Emission Terre à Terre du samedi 29 septembre 2007 de France Culture avec Fabrice Nicolino, auteur de « La faim, la bagnole, le blé et nous : une dénonciation des biocarburants » (à paraître aux éditions Fayard le 4 octobre 2007).