Mon petit billet à France Inter pour son émission Interception consacrée à Belleville le 28 octobre(*) en réponse au commentaire d’une auditrice qui écrivait « quel dommage d’avoir commencé le reportage par l’interview de la bobo de service (arrivée il y a deux ans pour ouvrir son bar branchouille et se faire des sous.. ) mais qui est dérangée par les jeunes « non démocratiques »la pôvre! J’ai failli décrocher heureusement j’ai ensuite retrouvé l’esprit authentique de « mon » quartier cosmopolite, vivant, et fraternel !!!!«
Merci mille fois pour ce reportage. Entre angélisme (le village, l’harmonieuse cohabitation des communautés) et diabolisation (habitat dégradé, délinquance, bobos) il y a une réalité riche, complexe que vous donnez à entendre autant que je puisse en juger en tant que Bas-Bellevillois. Oui des habitants de toutes origines et pas seulement des commerçants sont parfois excédés par la délinquance, oui un racisme anti-chinois et anti-bobo est palpable, oui des communautés entrent en compétition ou s’ignorent. L’imaginaire que projettent les habitants sur leur quartier n’est ni homogène ni exempt de contradictions, mais c’est aussi ça la richesse, l’authenticité de Belleville et le moteur des initiatives. Merci de nous avoir initié, dans le format imparti, à la complexité des réalités.
Et pendant ce temps, sous mes fenêtres bellevilloises on installe un parking à vélo. Le cycle continue à chasser les voitures…
(*) Les insoumis de Belleville, Reportage de Fleur Sitruk, Interception, dimanche 28 octobre 2007. A réécouter sur le site de France Inter.