Nov 012007
 

Parmi les 100 000 émissions archivées par l’INA(*) on découvre quelques perles vivantes et drôles qui permettent de suivre le fil de l’histoire du tourisme. Mieux qu’un long discours, quelques jalons forts à visionner en ligne.
Début du XXe siècle : Deauville : planches – plage – mer – courses (Fonds Leclerc, AF – 01/01/1931). Plages et mondanités d’un tourisme exclusivement bourgeois, champs de course et croisières.
1936 : Les congés payés (Dossier thématique INA) qui ne se développeront vraiment qu’après guerre. L’usine qui s’arrête, le tourisme social comme détente, repos, fuite de la ville, liberté, camping, vespa, distraction entre copains, « la nostalgie naïve des choses bucoliques » ne dépasse pas la France. La culture n’est pas encore du voyage. Monsieur Hulot et ses descendants.
1967 : Des Français partout: Istanbul (Cinq colonnes à la une, ORTF – 01/09/1967). La voiture individuelle se développe (2CV) et avec elle le tourisme des jeunes, aventuriers à la recherche de nouvelles expériences. Au détour de La Route , celle des Indes : danse orientale et bains turcs dont on déplore déjà la disparition. Et déjà, « chacun appelle les autres les touristes« . Le Routard n’est plus très loin.
Les années 80 : Le touriste passe, l’herbe trépasse (Droit de réponse, TF1 – 19/06/1982) Les vacances clubs (Les Bronzés) et les premières critiques virulentes contre les méfaits d’un tourisme de masse qui gagne la planète.
Autour de 2000 : Christine Albanel sur la diversité de l’offre culturelle au sein du domaine de Versailles (Thé ou café A2 – 11/09/2004). La patrimonalisation généralisée et la diversification de l’offre touristique par tous les moyens (audioguides, fêtes…)

Merci l’INA.

(*) INA. Depuis sa création en 1974, l’Ina conserve et exploite les programmes produits par les chaînes publiques hertziennes, soit 60 ans de radio et 50 ans de télévision. Grâce à un ambitieux plan de sauvegarde numérique de ses archives engagé en 2001, l’Ina est aujourd’hui en mesure de mettre en ligne à l’usage de tous près de 10 000 heures de ce patrimoine audiovisuel français.