Bilenlere selam olsun.
Yunus Emre
Comment ceux qui ne nous connaissent pas peuvent nous comprendre,
Mais ceux qui (nous) connaissent, nous les saluons.
Plus long trajet du circuit, pas moins de 650 km en direction de la côte méditerranéenne. Les prostates se dénoncent, les arrêts se font parfois dans l’urgence. Pour occuper le temps de clients somnolents, le guide nous parle de la mort en Islam, le paradis et l’enfer, l’absence de purgatoire et l’interdit de l’incinération. Le lavage du mort, sa « couture », et l’angoisse du fils ou du petit-fils chargé d’orienter le corps du défunt dans son linceul au fond de la tombe. Traditions et religions se mêlent, les Maghrébins n’y retrouvent pas toujours leurs petits. Bref commentaire sur les Alévis… « une secte chiite de Turquie ». Le guide quitte son habituel « nous les Turcs ». Les Alévis ce sont les autres. Pas un mot sur les discriminations dont fait l’objet cette population estimée autour de 15 millions d’habitants(*). Il évoque sans plus de complexe que la mort la sexualité sulfureuse de Roumi et de son compagnon Chams ed-Din. Puis s’inquiète : « Qu’allez-vous raconter de mon pays lorsque vous rentrerez en France ? » « C’est calme n’est-ce pas ? ». Il redoute que l’image de terrorisme fasse fuir les touristes, son gagne-pain. Le voyageur considéré comme ambassadeur et promoteur. Etape d’une heure trente à Konya devant le mausolée de Mevlana. Comment ressentir en groupe la moindre émotion à proximité de ce grand mystique. J’avais aimé séjourner à Konya il y a quelques années, j’ai détesté cette halte façon aire d’autoroute. Nous ne verrons rien des splendeurs seldjoukides de la ville, mais qui s’en soucie ? Toujours aucune question sur le passé. L’oeil est plus vif à débusquer les innombrables panneaux solaires. Ici l’eau est chauffée par le soleil. Chaque immeuble – et ils sont légions à la sortie de Konya – est équipé de son réservoir. Le guide nous parle du logement, de l’accession à la propriété qui n’est pas forcément signe de richesse en Turquie. Le regard se perd dans ses paysages qui s’étirent : steppes rousses, premières neiges sur les volcans. A l’escale de Pammukkale, c’est le grand jeu de la soirée « orientale » avec hammam, démonstrations folkloriques et danse du ventre, où nous sommes invités à participer. La danseuse elle attend que les billets pleuvent sur sa poitrine. Nous voilà enfin dans la caricature du voyage en groupe.
(*) Article Alevites, Wikipedia.
PROGRAMME
Avanos.
Traversée d’Aksaray sous un nuage de pollution.Konya (mausolée)
Déjeuner sur resto-route (exceptionnellement service à la table) dans une vallée un peu Tarentaise.
On annule le passage par Afyon (pas le temps).
Dîner et Nuit hôtel Hacili
Soirée piscine/hammam/fitness et danse du ventre et danses folkloriques…
Pour citer cet article (format MLA) : Traynard, Yves. « J7 Avanos-Konya-Pamukkale ». ytraynard.fr 2024 [En ligne]. Page consultée en 2024. <https://www.ytraynard.fr/2007/11/j7-avanos-konya-pamukkale/>