Nouveaux travaux pratiques à l’horizon. Je m’envole samedi prochain pour Istanbul. Objectif : participer à un circuit touristique classique organisé par Marmara entre Istanbul, la Cappadoce, l’Anatolie et la Côte égéenne.
Et pourquoi donc partir en groupe ?
Je lis beaucoup de mépris pour les voyageurs en groupe, pour les « touristes », dans la littérature et dans l’esprit des voyageurs individuels. Pourtant pour une majorité d’entre eux c’est la seule forme imaginable permettant un accès direct au monde. La critique à l’encontre des « toutou » que j’entends me parait caricaturale dans la bouche de personnes n’ayant jamais participé à ce type de voyage. Je veux donc comprendre ce qui anime le voyageur « massif » (le programme du circuit, le dépaysement, le groupe, la photo, la nourriture, les souvenirs, la population, que sais-je encore…), décrypter le discours du guide local sur son pays, les questions qui lui sont posées et ses réponses, et bien sûr comment, au-delà de l’alibi culturel, le présent du pays visité est appréhendé, puisque c’est bien là mon sujet. Avec en perspective, s’il y a intérêt, comment on pourrait enrichir le contenu de ce type de voyage par des perspectives plus larges sur les sociétés visitées pour dépasser le seul angle culturel.
Pourquoi la Turquie ?
D’abord parce que, contrairement à l’Indonésie, c’est une destination phare hors de l’Union Européenne pour les Français avec le Maroc, la Tunisie et l’Égypte(*). Elle est donc représentative. La proximité de l’Irak, l’importance de l’immigration turque en Europe, le débat largement médiatisé sur l’Islam et la laïcité, le parti AKP au pouvoir, les questions kurde et arménienne rendent la Turquie d’une forte actualité dans la perspective par exemple d’une adhésion très controversée à l’Europe. Comment des voyageurs s’inscrivent dans ces débats, que perçoivent-ils de la société turque au-delà des Ottomans, des Byzantins et des Romains au cours du voyage, voilà quelques exemples de thèmes intéressant mon étude.
Pourquoi un circuit Marmara ?
Parce que ce tour opérateur(**) propose des produits entrée de gamme, destiné au plus grand nombre et que le fruit de mon étude n’est pas destiné du tout à une élite.
Voilà quelques-unes des raisons qui m’expédient 12 jours en voyageur embedded sur le froid plateau anatolien.
(*) Turquie, 326 milliers de séjours, pour 2 400 000 nuitées. Source : direction du tourisme, Memento du Tourisme 2007
(**) Marmara, circuit Circuit La Turquie sans fatigue.
Pour citer cet article (format MLA) : Traynard, Yves. « Travaux pratiques en Turquie ». ytraynard.fr 2024 [En ligne]. Page consultée en 2024. <https://www.ytraynard.fr/2007/11/travaux-pratiques-en-turquie/>