Cette question de la réalité ne traverse pas seulement le voyage on s’en doute. Ceux qui font commerce d’images se la posent régulièrement. Qu’ils soient documentaristes ou photographes
comme Mark Vinogradov. Dans la Russie sans clichés » cet ancien diplomate russe converti à la photographie depuis vingt ans tente d’appréhender l’âme russe meurtrie par les aléas de l’histoire.
« 1991 a vu la fin de l’Union Soviétique et l’ouverture de la Russie sans pourtant faire évoluer notre compréhension du sens des mots « terre » et « âme » russes. Une mythologie soviétique s’est mise en place selon laquelle « le peuple russe était le plus heureux », il est devenu « le plus malheureux » et aujourd’hui, dans l’histoire post-soviétique « le peuple russe est spécial ». Un nouveau mythe s’est ajouté : la mafia russe et les excès du capitalisme sauvage. Mais comme tous les mythes, tout cela est bien loin de la réalité.«
(*) La Russie sans clichés, Visa pour la Russie : terre et âme, Mark Vinogradov, passage de Retz, 9 rue Charlot, Paris 3ème. Jusqu’au 19 février.