Aujourd’hui, les Siwis sont appelés à se rendre aux urnes. Comme les 38 millions autres Egyptiens puisque 52 600 sièges de conseils locaux sont à pourvoir. Prétextant une réforme de type décentralisation le pouvoir avait différé ces élections de deux ans en espérant contrer la progression des Frères musulmans qui avaient remporté un cinquième des sièges aux législatives de 2005. Ca ne risque pas d’arrivée ce mardi. Les Frères, principale force d’opposition en Egypte ont appelé à boycotter le scrutin. Seuls 21 candidats de la mouvance – qui sont obligés de se présenter sous l’étiquette indépendants – sont finalement éligibles !
Le parti au pouvoir (Parti national démocratique, PND) en présente plus de 50 000 dans l’ensemble des localités du pays. Un millier d’autres opposants, non étiquetés « islamistes », devaient également concourir. L’Organisation Egyptienne des Droits de l’Homme émet des doutes sur l’intégrité des élections et face aux irrégularités ayant entaché les procédures d’inscription a décidé de s’abstenir de son rôle d’observateurs. Pendant ce temps, la colère gronde. Les syndicats officiels n’étant que des courroies de transmission du pouvoir, les mouvements sociaux sont devenus plus spontanés. Et imprévisibles. A Mahallah Al-Kubra, à 120 km au nord du Caire, dans le delta du Nil l’usine de textile publique Misr est un des haut-lieux de la contestation. Dimanche malgré menace, intimidation et corruption, des manifestants se sont réunis et heurtés aux policiers. Il y a eu une cinquantaine de blessés légers et 150 interpellations…
Quant aux résultats des élections, aucun suspens.
Avec l’aide du Monde :
Egypte : les frères musulmans appellent au boycott des municipales
Tensions sociales et politiques en Egypte à la veille des municipales
et d’Al-Ahram hebdo :
Le PND fait cavalier seul