J’ai trouvé en Martin Parr (agence Magnum) un allié photographe(*) dans ma réflexion sur le toruisme. Il vient de rééditer une version augmentée de son ouvrage Small World, un regard sur le tourisme(**). Interview du Monde de la photo(***) :
Lemondedelaphoto.com : une nouvelle édition de votre livre, Petite planète, vient de paraître. Pourquoi ce titre ?
Martin Parr : il fait référence au concept de mondialisation. Au fait de pouvoir voyager n’importe où, n’importe quand. Il y a de plus en plus de compagnies aériennes qui proposent des vols à bas prix. Voyager n’est plus un luxe. La planète paraît ainsi plus petite. Comme il s’agit d’une réédition (Petite planète est paru en 1995 ; cette nouvelle édition contient 30 clichés inédits), j’aurais même pu l’intituler « Encore plus petite planète » ou quelque chose dans le genre !
MDLP : L’adjectif » petit » peut être interprété de manière péjorative…
MP : Ce titre n’est ni négatif, ni optimiste. Il est réaliste. On a tous des images en tête, des clichés qui nous viennent à l’esprit, lorsque l’on part vers une nouvelle destination. Je veux simplement montrer le décalage qui existe entre la réalité des choses et la manière dont elles sont représentées.
(*) Le site de Martin Parr
(**) Small World, Martin Parr. En France : Petite planète, Éditions Hoëbeke, 96 pages, 38 €
(***) Entretien avec Martin Parr, lemondedelaphoto.com, 28 avril 2008, par Benjamin Favier.