En contre-point du billet d’hier, cette réflexion sur l’art.
L’œuvre n’a plus à créer son public mais à répondre à la demande d’un public «formaté» par le marché. Le vide sera comblé par des ersatz, sur le modèle de ces musiques d’ascenseurs, de salles d’attente et de supermarchés, faites non pour être écoutées mais pour faire vendre et pour faire patienter, art de charmeurs de serpents ou d’amuseurs d’esclaves à qui l’abrutissement sert d’extase et l’Audimat de jugement. Tandis qu’ils s’applaudissent entre eux, on s’ennuie, avouons-le, on s’ennuie énormément.(*)
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(*) Armand Farrachi, Les ennemis de la terre, réponses sur la violence faite à la nature et à la liberté, Exils, Paris, 1999, pp. 132-133. Cité dans Géopolitique « L’Europe et la globalisation », par Matthieu Périchaud in Diploweb.com et dans Antimanuel d’Economie de Bernard Maris.