National Geographic a mis au point avec Globescan un indice mondial d’éco-consommateur(*). Son ambition : refléter par pays l’impact du comportement des consommateurs selon quatre axes :
- Logement (30% de l’indice) : superficie, chauffage, climatisation,
- Transports (30%) : usage ou non des transports en commun,
- Alimentation (20%) : produits d’importation vs locaux, viandes vs fruits et légumes, eau en bouteille,
- Biens de consommation (20%) : recyclage vs produits jetables, équipements eco-friendly (réfrigérateur, machine à laver).
Ne disposant pas d’automobile, utilisant systématiquement les transports en commun voire le vélo, m’approvisionnant en produits frais au marché, évitant la viande, habitant un logement petit et bien isolé… j’obtiens un score de 61 qui me place au même rang que les Indiens, Chinois et Brésiliens. Il n’y a pas de quoi pavoiser pour autant. Mes deux voyages en avion par an (transport en commun certes mais hautement nocifs) sont sans doute encore de trop. Sans surprise, moins un pays est développé, plus ses consommateurs sont vertueux. Mais ont-ils le choix de la pollution ? Peu probable. Un sondage par catégorie de revenu équivalent ferait probablement apparaitre l’Indien de classe moyenne pas très loin du Français moyen.
Parlons-en justement du Français moyen. Il est champion de la conduite automobile en solo (à 62% il est seul à bord de son véhicule et cela quotidiennement) et boude les transports en commun. Il consomme trop de viande, de poisson, négligeant fruits et légumes de saison et adore l’eau en bouteille alors qu’on lui rabâche que celle du robinet est généralement meilleure pour la santé ! (**) Vous l’avez deviné au jeu du Greendex, la France obtient un score méprisable, en queue de peloton, juste avant le Canada et les Etats-Unis.
(*) National Geographic et Globscan. Greendex. Le rapport complet Mai 2008.
(**) Voir le site Eau de Paris.