Après la disparition de Mère Teresa (1997), de l’abbé Pierre (2007) le décès de Sœur Emmanuelle ce lundi signe la fin de cette génération des grandes figures charismatiques du dévouement chrétien aux plus démunis(*). Une lutte contre l’indifférence à la souffrance de l’autre qui portait haut le témoignage des sans-voix. Ces trois icônes, ces saints modernes, nécessaires à notre époque ont largement inspiré les formes de l’humanitaire contemporain jusque dans l’utilisation habile des médias. Ces héros ont évidemment reçu leur lot de critiques, qu’ils acceptaient volontiers. Oui, on ne peut solutionner toutes les souffrances de ce monde par la charité. Mais si insuffisance il y a c’est sans doute de la nôtre propre qu’il s’agit, incapables que nous sommes à transformer en justice l’interpellation de ces figures. Je me demande bien, à l’ère de l’image et de la communication planétaire, dans un monde occidental armé de beaucoup de lois et de bien peu de foi, en proie aux effets de mode, quels « héros positifs durables » se doteront les nouvelles générations… Mais Yalla, ayons confiance en l’avenir !
Yalla par Calogero!
(*) Voir l’entretien de 1992 par Télérama La grande sœur des pauvres et le dossier très complet du journal La Croix.