Déc 072008
Hasard de calendrier ? En ce jour anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’homme(*) l’association Trajectoires proposait en ouverture de son programme consacré au combat des migrants(**), la Planète Sauvage(***). Ce film d’animation, conte philosophique sur la terre et ses Terriens, n’a non seulement pas pris une ride depuis sa récompense cannoise en 1977 mais au contraire a gagné en acuité avec la mondialisation, le réchauffement climatique, les mobilités de population, les dernières crises. De quoi s’interroger sur la sauvagerie et les droits humains.
Plus tard dans la soirée, à l’Institut du Monde Arabe, à l’invitation de la Ligue Internationale des Droits de l’homme, Stéphane Hessel du haut de ses 90 ans, décrivait l’horreur qu’il avait vu à Gaza. Juste avant, Hind Khoury, la voix nouée, évoquait le drame interminable de la Palestine dont elle est la représentante pour l’Autorité palestinienne en France. Bernard Ravenel expliquait ce qui avait rendu possible la création d’Israël : l’esprit colonial qui baignait l’imaginaire du temps et permettait de disposer de la terre d’autrui sans l’idée d’y causer injustice.
(**) Association Trajectoires, cycle Frontière(s), n°1 « Les sans-papiers »
(***) La Planète Sauvage, 1973, réalisation René Laloux, scénario par René Laloux et Roland Topor d’après le roman Oms en série de Stefan Wul.