Fév 022009
Au petit matin j’étais d’humeur à gambader dans la poudreuse. C’était sans compter sur le règlement(*). A Paris, les premiers flocons de neige annoncent la fermeture des parcs et jardins. C’est la même chose les jours d’orage et même par grande canicule. En 2003 il valait mieux mourir étouffé et solitaire dans son appartement que se ventiler les pieds dans l’eau sous les frondaisons. Se cabosser un peu n’est plus permis. Le transfert de responsabilité de l’individu vers la collectivité tourne à l’aberration et au passage la liberté en prend un coup. C’est sûr qu’à ce rythme moins on fréquentera la nature plus elle nous paraitra hostile et moins on comprendra comment se la concilier.
Quelle chance j’ai eu, enfant, de pouvoir faire bataille de neige, luge par les coteaux, baignade dans les rivières en toute liberté et… pauvres petits Parigots !
(*) Extrait du Règlement des parcs et jardins : En cas de grosses intempéries[…] les parcs et jardins pourront être temporairement fermés au public en totalité ou en partie. (article 5)