Fév 212009
Ce matin, l’arrivée de Julie, ma sympathique collègue mulhousienne, a sonné le glas de ma retraite solitaire. Si elle avait atterri quelques heures plus tôt elle aurait croisé Hilary Clinton sur le tarmac de l’aéroport de Pékin. L’ex-première dame des États-Unis qui aurait pu succéder à son mari et a dû se contenter du poste de Secrétaire d’État(*) est en visite officielle en Chine jusqu’à dimanche. Pour sa première tournée asiatique Hilary Clinton se veut pragmatique. Les urgences se sont accumulées sous la précédente administration. On peut se réjouir qu’Obama ait décidé de prendre à bras le corps la question de l’environnement ce qui permettra à la partie chinoise d’avancer dans le même sens. Les deux pays sont en effet les plus gros émetteurs de CO2. Enfin en données brutes, parce que rapporté au nombre d’habitants et au fait que sur le territoire chinois sont produits une partie croissante des biens mondiaux, le rapport est très largement en défaveur des États-Unis et du Canada. Un Chinois pollue même moitié moins qu’un Francais(**), ce qui, pas plus qu’ailleurs, n’est une raison de continuer surtout face à l’accélération du réchauffement climatique. Côté crise financière les deux pays se tiennent par la barbichette. Première puissance économique mondiale, les États-Unis s’appuient depuis longtemps sur l’achat par la Chine et le Japon de leurs obligations d’État pour financer leur gigantesque dette. L’un a emprunté à l’autre de quoi lui acheter les produits manufacturés qui stimulent sa croissance. Dans la tourmente économique actuelle, toute modification de cet « équilibre » (protectionnisme ou assèchement du crédit) pénaliserait évidemment les deux parties.
Mais revenons à Baoding. La rentrée approche, les étudiants rentrent de vacances, le campus s’anime. Les dortoirs se remplissent, le linge sèche aux pâles rayons de soleil, les thermos s’alignent sur les rebords de fenêtre. Ces conditions de vie me rappellent mes années universitaires fin 70. Çà fait relativiser les petites imperfections de nos logements de professeur. Jouer « l’ancien » auprès de la « petite nouvelle » me donne l’impression que je suis à Baoding depuis 6 mois ! Je n’ai toujours pas croisé un étranger depuis mon arrivée et notre simple présence en ville suscite beaucoup de regards étonnés mais rarement d’échanges. Ici, l’absence de cosmopolitisme est ce qui frappe le plus quand on vient de villes comme Paris, Londres, New-York où le monde entier semble s’être donné rendez-vous.
Mais revenons à Baoding. La rentrée approche, les étudiants rentrent de vacances, le campus s’anime. Les dortoirs se remplissent, le linge sèche aux pâles rayons de soleil, les thermos s’alignent sur les rebords de fenêtre. Ces conditions de vie me rappellent mes années universitaires fin 70. Çà fait relativiser les petites imperfections de nos logements de professeur. Jouer « l’ancien » auprès de la « petite nouvelle » me donne l’impression que je suis à Baoding depuis 6 mois ! Je n’ai toujours pas croisé un étranger depuis mon arrivée et notre simple présence en ville suscite beaucoup de regards étonnés mais rarement d’échanges. Ici, l’absence de cosmopolitisme est ce qui frappe le plus quand on vient de villes comme Paris, Londres, New-York où le monde entier semble s’être donné rendez-vous.
(*) Au passage, si la méritocratie est consubstantielle au « rêve américain », les USA penchent de plus en plus vers les dynasties.
(**) Human Development Report 2007/2008, 2007, United Nations Development Programme. p. 43.