Mar 222009
Après le yoyo des températures de ces derniers jours, cette fois c’est vraiment le printemps. Ponctuel, comme un Chinois le voilà qui fait bourgeonner les prunus et scintiller les feuilles vert tendre des saules. Dans cet élan bucolique j’ai poussé jusqu’au zoo de Baoding en plein centre-ville(*). Mauvais choix. Même le panda géant, pourtant emblème national, n’a guère de traitement de faveur. Une cage vétuste en ciment, une gamelle rouillée, mais rien de la splendeur promise par les posters placés à l’entrée montrant l’animal en liberté. Lions, panthères, macaques, ours, yacks et même les girafes sont logés à la même sinistre enseigne. On peut se demander si au temps du reportage animalier et du DVD on a encore besoin de ce type d’exhibition. Ceci dit les âmes promptes à la critique sont moins sensibles et regardantes quand il s’agit des millions de poulets en cage qui fournissent nos œufs et garnissent nos assiettes. Les animaux comme les peuples ont leur hiérarchie.
L’intérêt de ce zoo réside ailleurs. L’enceinte nord du parc n’est autre que l’unique portion qui subsiste de l’imposante muraille de Baoding. A elle seule, elle donne une idée de l’importance de l’ancienne capitale du Hebei. Photos avant qu’elle ne disparaisse… sous les frondaisons.
(*) Zoo de Baoding, 1 € en basse saison. Bus 303.