Avr 122009
Avec le retour d’un timide soleil, je me dirige avec empressement vers le fameux temple du Ciel au sud de la Cité interdite. Un immense parc à visiter impérativement le dimanche matin. Danse de salon, gymnastique, ruban, jeu de cartes, les Pékinois s’en donnent à cœur joie, poumons ouverts sous les arbres séculaires. Le public a plutôt passé la quarantaine. C’est bon enfant et parfois le spectacle est de qualité comme ce virtuose du fouet de dompteur ou ce petit orchestre d’opéra très applaudi (voir vidéo).
On en oublierait presque le motif de la visite : le temple du Ciel (天坛 : tiān tán), un ensemble cultuel d’un format inconnu dans nos contrées, sauf à remonter à l’Antiquité. Sur près d’un kilomètre, plusieurs édifices sont dispersés dans ce grand parc, là où l’empereur, « fils du Ciel », intercédait auprès de l’autorité céleste chaque année dans des rituels codifiés où les sacrifices animaliers tenaient une place majeure. Le parcours majestueux de temple en temple symbolise le passage de la Terre au Ciel.
En rentrant j’ai jeté un œil aux maigres vestiges du fossé des Qing et du mur des Ming, rares indices des fortifications de la ville profondément bouleversées après 49.
Pressé de sauter de l’ancien au moderne, je suis passé trop vite au musée d’Urbanisme(*) où sont évoquées – autour d’une immense maquette – les questions essentielles qui se posent à toute métropole : l’urbanisme, les transports, l’eau, les déchets, l’environnement(**). Ce sera pour une prochaine visite à Pékin.
(*) Beijing Urban Planning Exhibition Center, M° Qianmen.
(**) Site officiel pékinois de protection de l’environnement.
Pour citer cet article (format MLA) : Traynard, Yves. « Pâques au temple du Ciel ». ytraynard.fr 2024 [En ligne]. Page consultée en 2024. <https://www.ytraynard.fr/2009/04/paques-au-temple-du-ciel/>