Ca couvait… Depuis hier ma température montait tranquillement. Ce matin, après une nuit agitée, je me voyais incapable d'assurer les cours avec près de 39°. L'après-midi, l'administration m'a conduit en voiture privée pour une consultation, encadré de deux de mes étudiants de quatrième année chargés de la traduction.
Le premier bureau s'est déclaré rapidement incompétent car ma fièvre était trop élevée. Il fallut donc se rendre à un autre hôpital universitaire pour un diagnostic plus précis. Dans ce CHU rutilant il y a foule au "bureau des fièvres" en cette saison et il faut faire la queue patiemment. Après avoir versé son écot(*), et s'être muni d'un petit carnet de santé, un médecin – en l'occurrence une femme médecin très attentive – vous reçoit et ordonne des examens complémentaires : prise de sang et radio des poumons. Tout se fait dans l'heure et sitôt les résultats connus le même médecin vous reçoit à nouveau. Diagnostic : pas de H1N1, ouf ! Mais comme on ne sait jamais, elle me prescrit Rimantadine hydrochloride contre la grippe A et un antibiotique Roxithromycine. Enfin, par mesure d'hygiène, elle me met en quarantaine. Je ne suis pas autorisé à quitter la chambre avant une semaine. Mes repas me seront apportés par le personnel de l'immeuble. Epuisé, la tournée des hôpitaux a duré plusieurs heures, je me couche sitôt rentré, rassuré. Une collègue chinoise m'a apporté très gentiment deux thermos de boisson chaude à base de gingembre avec ordre de les boire pour chasser le virus. J'obtempère non sans gourmandise.
(*) Parce que la santé en Chine aussi à un prix, voici le montant de la facture (remboursée par l'université).
– hôpital : 23 € (consultation, prise de sang et radio).
– médicaments : 3,5 € (les médicaments sont achetés à la pharmacie du coin plutôt qu'à l'hôpital qui majore les tarifs).