Yves Traynard

Mars est le mois parisien du documentaire. Il y a le Festival international du film des droits de l’homme au Nouveau Latina déjà bien entamé(*), le festival international Jean Rouch, qui fait la part belle à une ethnographie dépoussiérée(**) et mon préféré, le Cinéma du Réel, qui se tient tous les ans à Beaubourg et sort de l’ombre le travail de documentaristes de talent(***). Leur patient travail passe au crible beaucoup de facettes de nos sociétés. Le regard est souvent sévère, sans concession, mais précis. On découvrira dans cette édition, au gré d’une programmation chaque année plus éclectique, des coups de projecteurs sur la musique et la Chine (eh ! eh !). On remarquera une grande absente : la crise financière et ses conséquences. Choix délibéré, manque de recul, terrain peu familier aux documentaristes ?

Qui dit programmation surabondante, dit sélection sévère. J’ai donc fait mon choix en l’orientant vers l’étranger et mes dernières marottes. J’ai privilégié les séances où est prévu un débat avec le réalisateur. On retrouvera ma sélection sur mon agenda accompagné d’un petit résumé du film (CDR= cinéma du réel, ROUCH= Festival du film ethnographique). Si le cœur vous en dit, faisons séance commune, prévenez-moi juste un peu avant pour nous retrouver facilement. Prochain rendez-vous « écran noir », Paris Cinéma début juillet(****).