Mar 292010
La paura(*), ma dernière séance au Cinéma du réel 2010, c’est un peu la narration d’« un loup qui bien qu’apprivoisé regarde toujours vers la forêt. » Une révolte à bout portant, filmée avec… un simple téléphone portable. Est-ce l’effet du réveil de ses vieux démons, les peurs associées, qui donnent à l’Italie, pourtant « pays de merde » selon les mots du narrateur, son aplomb cinématographique ? Après La Bocca del lupo – tiens, encore un loup – je suis bluffé.
De Rome à la Grèce en passant par l’Egypte, ce fut un grand bonheur de retrouver le poète Cavafis à Alexandrie dans le cadre des Soirées Relire de la BPI(**). La formule est sobre mais efficace, une conférence suivie d’un court documentaire(***).
Stéphane Bouquet s’est très bien sorti de l’exercice, un peu facilité il est vrai par la taille du corpus. Cavafy n’a reconnu qu’un seul recueil de 153 poèmes ; mais quels poèmes et quelle unité(****) ! Le critique a évoqué tour à tour la place du poète dans la société, l’argent, la beauté, le corps, l’obsession temporelle et le sexe qui « donne au poème sa puissance élégiaque. » Abordant le « militantisme hellénique » de Cavafis, Stéphane Bouquet précise qu’il vise exclusivement la grande Grèce (celle située par le poème « en 200 av. J.C. »). Il caractérise la forme particulière du désir de Cafavis, comme pothos, désir des objets disparus, morts. Avec 48 poèmes tombeaux, Cavafis, serait un poète à l’imparfait.
Stéphane Bouquet s’est très bien sorti de l’exercice, un peu facilité il est vrai par la taille du corpus. Cavafy n’a reconnu qu’un seul recueil de 153 poèmes ; mais quels poèmes et quelle unité(****) ! Le critique a évoqué tour à tour la place du poète dans la société, l’argent, la beauté, le corps, l’obsession temporelle et le sexe qui « donne au poème sa puissance élégiaque. » Abordant le « militantisme hellénique » de Cavafis, Stéphane Bouquet précise qu’il vise exclusivement la grande Grèce (celle située par le poème « en 200 av. J.C. »). Il caractérise la forme particulière du désir de Cafavis, comme pothos, désir des objets disparus, morts. Avec 48 poèmes tombeaux, Cavafis, serait un poète à l’imparfait.
(*) La Paura, Pippo Delbono, 69’, Italie, 2009.
(**) Relire Constantin Cavafis avec Stéphane Bouquet, BPI, 29 mars 2010.
(***) Constantin Cavafis (1863-1933), documentaire réalisé par Eglal Errara – 1998 – 45 min.
(****) L’intégralité des poèmes traduits du grec par François Sommaripas. Voir aussi mes billets sur Alexandrie.