Aujourd’hui, je m’envole pour Pékin. Je peine à trouver les raisons qui me poussent à ce retour en Chine, un an presque jour pour jour de la fin de mon précédent séjour.
A défaut, je tente de m’en tirer par une pirouette. Qui peut justifier sa présence en ce bas monde ? Alors à Paris ou en Chine, quelle différence ? Et puis qu’est-ce que vivre ailleurs dans un monde globalisé ? Dans ce maelström du virtuel qui nous relie chaque jour un peu plus les uns aux autres, que peut bien signifier s’expatrier ?
Tout entier à ces pensées oiseuses, la violence du décollage me ramène à la réalité.
Celle de la séparation physique, de l’arrachement à la terre qui vous a porté, aux êtres que vous aimez. En somme la dimension première et essentielle du voyage, l’écart géographique.