Deux musées au programme de cette dernière journée ningboise.
Le musée d’art, sur le bund, un bel écrin mais bien creux. L’expo numismatique sauve néanmoins ce paquebot de bois et de brique du naufrage des croûtes russes, atterries là par on ne sait quel partenariat culturel et des sempiternels rouleaux de printemps figurant des branches en fleurs sans autre originalité que le sceau rouge distinguant le peintre.
Côté monnaie on note qu’en Chine, comme en Afrique, les cauries furent utilisés par le passé.
Plus convaincant est le musée Tianyi. Une splendide demeure de lettré, comme on en voit à Souzhou, avec multiples pavillons, jardins, rocailles. Magnolia, camellia (sasanpua) et bel arbuste aux fleurs jaunes au parfum proche du jasmin (Chimonanthus praecox) sont parmi les espèces les plus présentes.
Le lieu est aussi une des plus anciennes bibliothèques du sud de la Chine. Son fonds renferme plusieurs centaines de milliers de volumes et des inscriptions sur pierre, calligraphie – art majeur en Chine – que j’imagine plus difficile à ranger !
Mais le clou de la journée fut le repas : crevettes au gingembre et cous de canard caramélisés – pas grand chose à manger, mais dieu que c’est bon. Le soir, pâtes au crabe et ciboulette sauce caramel, accompagnés de cheveux d’algue au vinaigre et piments. L’adresse est si connue qu’il faut faire la queue(*).
(*) restaurant de spécialités, place Tianyi, en face de l’excellent café Sugar Plate, spécialiste des waffle.
Pour citer cet article (format MLA) : Traynard, Yves. « Ning bon ! ». ytraynard.fr 2024 [En ligne]. Page consultée en 2024. <https://www.ytraynard.fr/2011/02/ning-bon/>