J’ai appris à me méfier. En Chine, pour prolonger la magie du printemps, on n’hésite pas à attacher des fleurs en plastique sur de vrais […]
Les chemins de fer chinois ont choisi pour moi. Ce 1er mai, je le passerai dans le Shandong. Désespérant de trouver le moindre billet à Baoding pour une destination qui soit digne d’un pont de 5 jours – la Mongolie intérieure, le Ningxia, le mont Wutaishan, Datong, voire Turfan dans la Xingjiang – j’ai refusé de baisser les bras. J’ai fait mon bagage et, sitôt fini le cours, j’ai pris le premier train pour Beijing. Là, à 21h, après une heure de queue, j’ai pris ce qui restait : une couchette dure pour le Shandong, au sud-est de Pékin, au bord de la mer. Bien content qu’il reste une place, alors que les écrans d’information affichaient complet sur tous les trains et que la préposée n’était guère optimiste. Par chance, une place avait dû se libérer ; la roulette chinoise m’a été favorable. En route donc pour la ville de Qingdao sur le Pacifique, connue dans le monde entier pour sa bière, la Tsingtao, legs du colon allemand(*).
Je m’en tire bien pour cette fois. Mais franchement, le système de réservation ferré chinois n’est pas à la hauteur d’un si vaste réseau et les heures de queue à Beijingxi, sous les aboiements des haut-parleurs pour obtenir éventuellement un malheureux billet de train ne semblent pas digne de la plus grande gare d’Asie. Les distributeurs de billet sont réservés aux trains à grande vitesse et uniquement à certaines gares ! Dans la queue, près de moi, certains Chinois y perdent leur mandarin en se voyant refuser un billet après avoir attendu en vain au motif de « pas le bon guichet, ici se sont les échanges » !
(*) Baotou-Beijingxi-Qingdao. K709. 22h22, arrivée à Qingdao vers 10h. 216 ¥, couchette dure, haute. Guichet anglophone à Beijingxi, rez-de-chaussée, no 16. Celui de l’étage mis en place pour les JO où l’on ne faisait jamais la queue, ne semble plus assumer cette fonction d’aide aux étrangers.