Jeudi, avant de me rendre à l’expo Ai Weiwei, j’ai jeté un oeil rapide à la Pinacothèque de Paris. Ambition originale de la petite collection permanente de ce musée : juxtaposer des œuvres en luttant contre l’encyclopédisme. Une nature morte très académique du 17e s. voisine celle d’un Léger, une sculpture en bois venue d’Afrique celle d’un saint.
Dialogue d’oeuvres assez réussi qui s’affranchit des siècles, des courants, des écoles pour autoriser d’autres questionnements.
Oubliez donc tout ce que vous avez appris ou tout ce que vous n’avez pas appris, laissez-vous aller dans les mélanges et les rapprochements, essayez de trouver les clés qui vous sont présentées pour entendre les œuvres se parler. C’est ainsi que vous verrez sans le moindre complexe, ensemble, des œuvres qu’il est impossible de voir habituellement côte à côte.(*)
Un parti pris de transversalité diamétralement opposé à l’exposition de la pièce voisine : un catalogue comparé très raisonné des deux grands courants de l’expressionnisme allemand, Der Blaue Reiter (Le Cavalier bleu) et Die Brücke (Le Pont).
(*) Le cabinet de curiosités, Marc Restellini, Directeur de la Pinacothèque de Paris.