Au matin nous reprenons la route. Les haltes se font plus fréquentes. Les premières tourista se déclarent. Le bus devient l’univers confiné du groupe, son point d’attache. La Turquie défile interminablement comme derrière un écran. Le guide poursuit ses explications sur la société turque. On aborde l’éducation. Il s’insurge contre ceux qui passent un peu vite du signe au sens. Non, les (rares) enfants que l’on voit travailler ne sont pas exploités par leurs parents. C’est la réalisation d’une obligation morale vis à vis des ainés autant que le goût du travail et de l’apprentissage. Du reste l’école n’occupe pas toute la journée. L’allongement récent de la scolarité (14/15 ans ) est financée par taxe sur les communications des portables. Les enfants portent des uniformes, une manière de gommer les différence entre riches et pauvres. L’éducation est payante à partir du lycée. De 40/50 TL par mois. L’élite n’hésite pas à se payer le privé à raison de 15000TL par an et par enfant. L’accès à l’Université est sélectif et se fait par examens.
Lorsque le guide aborde la question de la retraite en Turquie l’exposé suscite les passions. Il est clair que les papys et mamies connaissent le sujet sur le bout de leurs doigts. Tout le bus à droit à un comparatif des régimes sociaux (âge, cotisations, montants, travail complémentaire …). Même si les maisons de retraite sont encore très rares de profondes mutations sont à l’oeuvre. Un seul exemple : l’indépendance progressive des enfants vis a vis de leurs parents.
Après Aksaray, alors que nous entrons en Cappadoce, les villages défilent. Notre mentor nous explique les raisons qui font que les maisons ont des allures de chantiers inachevés.
Alors que nous terminons la visite d’un village troglodyte, nous sommes attendus par un groupe de femmes et d’enfants qui se disputent les bonnes âmes du groupe pour l’achat de poupées en chiffon. A 1 ou 2 euros le sentiment de faire du bien. Le commerce devient charité et les propos fusent : «Je suis sûr que les hommes attendent que les femmes ramènent l’argent». du signe au sens, les raccourcis sont vite tracés.
Je sympathise avec un couple méridional. Utilisent le circuit lors d’une première découverte d’un pays Voyagent aussi avec CE mais pour l’Espagne ils prennent leur voiture. Garde un souvenir ému de la visite des Chiapas.
Présentation des options payantes proposées par Marmara au nombre de trois(*) durant ce circuit. Soirée au centre-ville d’Avanos avec V. et T. Café internet et supermarché. Je poste quelques lignes pour donner des nouvelles tout en me débattant avec le fameux i sans point turc.
« En étape en Cappadocce. Ce voyage réserve plein de bonnes surprises grâce à l’étonnante composition du groupe et aux qualités du guide. M’attendait pas vraiment à ça de Marmara. Le long des autoroutes beaucoup de socio-économie (éducation, villes-campagnes, retraites, modes de vie…) et de géo-politique (Europe, la question kurde, développements irakiens…). A suivre. » Je prends quelques nouvelles : la Bulgarie inonde Edirne, l’armée Turque attaque le poositions kurdes du PKK en territoire irakien.
PROGRAMME
Ankara
Lac Salé
Aksaray
Ville souterraine
Cheminée des fées (le dromadaire)
Point de vue sur les 3 cheminées géantes
Nuit hôtel Avrasya.
Dîner Hôtel.
Excursion optionnelle Derviches
(*) Les trois options :
20€ Derviches (élèves).
30€ Soirée folklorique repas compris.
30€ Soirée Bosphore. Danse du ventre et quartiers touristiques.
Pour citer cet article (format MLA) : Traynard, Yves. « J5 Ankara-Avanos ». ytraynard.fr 2024 [En ligne]. Page consultée en 2024. <https://www.ytraynard.fr/2007/11/j5-ankara-avanos/>