Le syndrome de la chambre d’hôte

Chaque année, 2 500 Français créent un gîte rural. Pourquoi l’ouverture d’une chambre d’hôte reste le fantasme premier des Français qui souhaitent changer de vie ? C’est ce que tente d’expliquer Héloïse Lhérété dans la revue Sciences Humaines(*) à la lumière de trois ouvrages récents sur les bifurcations professionnelles(**). Réponse provisoire en devinette : des cinq catégories de motivations des candidats à la reconversion (se mettre au vert, se mettre à son compte, se consacrer aux autres, vivre sa passion, partir loin) quelle activité, sinon l’hébergement touristique, permet de conjuguer toutes ces motivations ?
Pendant ce temps mon ex-employeur lance un projet pour encourager les initiatives responsables(***) et apporter à sa manière une réponse à notre quête de sens.

(*) Changer de vie, le syndrome de la chambre d’hôte, in Qui sommes nous ? Les âges de la vie bouleversés, Sciences humaines, n° 193, mai 2008.
(**) Reconversion professionnelle volontaire. Changer d’emploi, changer de vie. Un regard sociologique sur les bifurcations, Catherine Négroni, François de Singly, Armand Colin, coll. « sociétales », Paris, novembre 2007, 262 pp., 25 euros.
« Crise, décisions et temporalités : autour des bifurcations biographiques », par Claire Bidart, dans les Cahiers internationaux de sociologie vol CXXX, Paris, Puf, 2006, 178 pp, 29 euros.
Changer de vie : se reconvertir, mode d’emploi, Marie-Pierre Noguès-Ledru et Anne-Claret, Village mondial, 2006, 286 pp., 12,50 euros.
(***) Generation responsable. Site à but non lucratif financé par Generali France pour encourager toutes les initiatives responsables en favorisant la mise en relation entre des porteurs de projets utiles à la collectivité et des bénévoles désireux de s’investir dans ces actions.